Pourquoi les femmes sont-elles si émotives lorsqu’elles sont enceintes ? Pourquoi ont-elles des sautes d’humeur ?
Points forts
1. La grossesse est une expérience merveilleuse, mais elle peut aussi être un événement pénible.
2. Les femmes, subissent des changements physiologiques et psychologiques pendant la grossesse.
3. Les hormones, le changement de taille du corps et l’accouchement peuvent avoir des effets psychologiques sur la femme pendant et après la grossesse.
4. Le changement de comportement pendant la grossesse se produit davantage lors de la première grossesse.
5. Accepter que ces changements se produisent aide à surmonter les sautes d’humeur pendant la grossesse. Cela soulage l’anxiété.
6. Les changements émotionnels pendant la grossesse varient d’un trimestre à l’autre.
7. De nos jours, la grossesse est considérée comme un événement psychologique.
La connaissance des changements psychologiques habituels pendant la grossesse est cruciale pour proposer des conseils spécifiques sur les sautes d’humeur couramment observées chez les femmes enceintes. Ces changements varient en qualité et en gravité d’un trimestre à l’autre, mais certains se produisent avec une fréquence considérable dans un trimestre particulier.
Premier trimestre
Au cours du premier trimestre, un phénomène émotionnel notable est l’ambivalence, – un mot qui connote une expérience où le sentiment d’une personne est mélangé et pourrait être contradictoire. Par exemple, on peut osciller entre un sentiment de bien-être, de joie et d’acceptation de la grossesse d’une part et l’anxiété, l’incertitude ou le manque de motivation d’autre part. La plupart des femmes ressentent également le besoin d’être protégées et prises en charge par des personnes significatives dans leur environnement immédiat et ce besoin peut être exagéré par certaines femmes immatures sous la forme de demandes de soutien irréalistes. Un sentiment désagréable courant est lié à la peur et au pessimisme concernant la possibilité d’un avortement spontané, notoirement fréquent au cours de ce trimestre. Si la conception était présumée être la grâce d’une divinité de la fécondité apaisée par des rituels après une période d’infertilité, ce premier trimestre pourrait être accueilli avec une variété de réponses telles que la joie, ou l’incertitude quant à la viabilité du fœtus et la conformité incomplète ou manquée aux conditions rituelles peut évoquer des attentes d’anomalies morphologiques chez le bébé comme une punition de la divinité. Les changements sociaux pendant la grossesse sont courants ; une adolescente célibataire enceinte sans partenaire masculin fiable peut être confrontée au stress des reproches de ses parents et à la négligence de son partenaire. La honte et l’embarras découlant de l’attitude condamnatoire de la société et de ses connotations morales à l’égard des grossesses illégitimes ne sont que trop bien connus. Chez certaines femmes, les graves signes précoces de la grossesse tels que les vomissements, la salivation, la léthargie et la faiblesse corporelle vont aggraver toute difficulté émotionnelle préexistante rendant toute l’expérience de la grossesse des plus désagréables.
Deuxième trimestre
Au cours du deuxième trimestre se distingue comme une étape importante sur le plan psychologique. Il rassure la mère que le fœtus est grossièrement viable et réaffirme sa propre capacité reproductive. La prise de conscience de la peur émanant de la possibilité de troubles génétiques tels que l’anémie falciforme et l’incompatibilité rhésus chez le bébé pourrait susciter une tension et un désespoir considérables. Dans la dernière partie du deuxième trimestre, l’utérus est généralement assez élargi pour restreindre les activités sociales et professionnelles de la femme ; plus encore face aux vomissements persistants, au salut et aux autres changements de la grossesse. Les mères à faibles revenus sont particulièrement accablées par les responsabilités financières anticipées liées à l’achat de matériel pour le bébé et d’autres articles de maternité. La mise en place d’un programme d’aide sociale dans certains hôpitaux a permis à certaines femmes enceintes indigentes d’acquérir certains de ces articles. Certains centres, accordent une concession ‘exemption de frais’ pour les prescriptions d’hématiniques et de suppléments vitaminiques des femmes méritantes.
Troisième trimestre
Avec une grossesse avancée au troisième trimestre, les limitations de l’activité physique en raison de l’augmentation du poids corporel et la réalité de la maternité en attente sont psychologiquement importantes. Un thème récurrent important est l’incertitude de faire face aux douleurs du travail, dont l’intensité et la qualité sont souvent influencées par diverses idées fausses, dont certaines sont recueillies dans la salle d’attente de la clinique prénatale ou lors de discussions informelles dans la rue. Malgré la disponibilité moderne d’analgésiques efficaces, certaines femmes enceintes ont terriblement peur des douleurs du travail, au point d’insister pour subir une césarienne élective, avec les risques anesthésiques que cela comporte. Ces changements psychologiques au cours de la grossesse ne conduisent pas nécessairement à un trouble mental franc, mais peuvent être suffisamment importants pour justifier un soutien psychologique approprié pour certaines femmes.
